Les conflits interpersonnels et intra personnels
Les conflits intérieurs surgissent chaque fois qu’il y’a un décalage, une contradiction entre ce que je ressens et ce que je fais, entre ce que je montre et ce que j’éprouve.
Quand je suis tiraillé entre un désir et une peur, entre deux contraintes, je crée alors en moi un état de tension, de violence qui me persécute et me déséquilibre.
Vous arrive t’il peut être de vouloir tout quitter après une dispute ou une maladresse de la part de votre conjoint ou personne proche ? Vous prenez une résolution ou décision de partir, seulement quelque chose en vous, vous empêche de réaliser ce désir. La confusion s’installe en vous, comment déchiffrer ce qui est de l’ordre du ressenti ? Et pourquoi tant d’hésitation ? C’est à vous à cet instant de rentrer en communication avec cette personne fragile afin de l’emmener vers une vision plus globale du problème.
Comme en psychologie il y’a le concept du moi et de l’idéal du moi, on peut poser l’hypothèse du concept d’un idéal du couple.
Ainsi il y’aurait la situation de la grossesse et l’image fantasmatique qu’on se représente. Selon FREUD « le fantasme est un scénario imaginaire où le sujet est présent et qui figure de manière plus ou moins déformé par les processus défensives, l’accomplissement d’un désir, et en dernier ressort d’un désir inconscient.
Le fantasme se présente sous des modalités diverses : fantasme conscient ou rêverie diurne et fantasme inconscient tel que l’analyse le découvre comme structure sous –jacente à un contenu manifeste, fantasme originaire. ».
Dans notre cas l’attente du bébé ainsi que le rôle que chacun doit prendre au sein de cette nouvelle famille « triangulaire », laisse une part au fantasme.
Ce fantasme est en rapport avec l’accomplissement d’un désir inconscient. Ce qui produit le fantasme c’est le désir du sujet. Le fait de vouloir que tout s’arrange avec la naissance de l’enfant, qu’il n’y aurait plus de conflit ni de problème financier pendant cette période d’attente et que la solution à ce problème est dans les mains de l’autre. Ne peut pas être représenté par des mots, du langage. Elle revêt une vision concrète, comme un rêve.
Le sujet est partout dans ce fantasme, tout puisant et seul mais il a pris conscience d’un monde extérieure non satisfaisant.
Exemple : la plénitude que ressentent l’un du couple à devenir parent et l’image négative que l’autre lui renvoie.
Dans la vie fantasmatique l’économie narcissique « du couple » fait que l’autre est transformé, élaboré par le désir du sujet.
EXEMPLE: le conjoint ou le bébé représente ce manque qu’on veut combler.
Le sujet du fantasme est distinct du sujet qui fantasme, ce dernier accepte cette satisfaction illusoire de son désir. Il accepte le manque, donc sa situation réelle sur le plan conscient. Ce fantasme est pour le sujet familier et étrange en contenu, en affecte. Il peut provoquer le plaisir, le dégoût ou la déception.
Le problème ce pose quand l’un des conjoints qui fantasme n’accepte pas le manque de ce désir qui ne doit être satisfait que sur le plan illusoire. Le troisième trimestre de la grossesse, l’accouchement, la première interaction avec le bébé sont des moments propices où le fantasme peut glisser vers le baby- blues.