La communication

  1. Communication dans le couple

En couple après l’étape amoureuse vient le quotidien à petit pas, un quotidien qui révèle l’autre sans paillettes, tel qu’il est ou presque, chaque personnalité tend alors à s’exprimer dans sa base primaire, une envie de s’allonger sans forcément parler à son conjoint … communiquer une idée. Des conflits naissent là, dans ce laps de temps où vous croyez que l’autre est en communion avec vous.

Le mot est chargé de sens qui a des répercutions différentes. L’autre est distinct de soi, sachant cela je peux communiquer et aménager l’espace qui me sépare de l’autre. S’il n’est pas disponible ce n’est pas la même répercution.

Communiquer c’est mettre en commun. Mais qu’avons-nous à mettre en commun ? Soit nos différences, soit nos ressemblances.

S’exprimer n’est pas communiquer, c’est un aller simple, et la communication est un aller-retour qui comporte des étapes successives :

Je m’exprime.

Je reçois la confirmation que mon langage a été entendu.

J’écoute l’expression de l’autre.

Je lui confirme que je l’ai entendu.

Ces séquences apparemment simples comportent des pièges innombrables l’autre, en effet, ne réagit pas à ce que je dis mais à ce qu’il entend, à la façon dont ma parole résonne en lui, et il y’a parfois une énorme différence entre ce que j’ai voulu dire et ce que l’autre a entendu.

Dans cette situation complexe naît le conflit. Si je me plains que le partenaire n’engage pas la relation, il faut ramener la responsabilité à soi. Il est primordial d’être bien dans sa peau pour pouvoir s’impliquer avec l’autre.

Les principes de bases d’une communication réelle sont simples à énoncer et infiniment compliquer. Elles obéissent à trois positions fondamentales:

Je reconnais et je confirme l’expression de l’autre comme la sienne, ses sentiments ou avis comme les siennes.

 

Je m’exprime en parlant de moi, en me positionnant.

 

J’ai le désir de mettre en commun ton point de vue et le mien, non en les opposant ou en les confondant, mais en les apposant, l’un près de l’autre, en les confrontant. Delà peut naître un partage.

 

Ces trois positions ont des corollaires immédiats :

 

Je ne laisse pas l’autre parler sur moi.

Je l’invite à parler de lui-même.

J’admets que « s’entendre » ne signifie pas avoir le même avis, les mêmes sentiments, le même point de vue.

J’accepte de différencier ce qui vient de l’autre et qui lui appartient, de ce que je ressens et qui m’appartient.

 

En matière de communication, des confusions sont souvent commises, nous parlons des autres parce que nous ne savons pas parler de nous à eux, et la parole des autre sur nous dure jusqu’à notre mort. Cette réappropriation de sa parole sera un des enjeux centraux de toute démarche changement qui doit passer par cette douloureuse naissance.[/taille]

 

  1. COMMUNIQUER AVEC SOI MEME

 

Toute démarche de changement pour améliorer ma communication à autrui, dans notre cas au conjoint, introduira aussi interrogation sur ma relation à moi-même. Dans ce questionnement, la première étape, jamais terminée, consiste à reconnaître ce que j’éprouve, ce que je ressens au moment où je vis une situation qui me heurte, m’interpelle. Plaisir ou déplaisir, tristesse, colère ou joie, amour ou désespoir.

Tout cela n’est pas aussi facile à identifier qu’on ne le pense puisque nous avons appris à nier, à cacher, à censurer nos sentiments, nos émotions. De plus nos émotions se mélangent s’entremêlent pour dérouter nos perceptions.

Nous nous leurrons facilement sur nos sentiments réels. La colère, par exemple, est d’abord un signal. Elle me dit qu’il y’a eu en moi une attente, puis une frustration ou une déception liée à cette attente. Et au-delà de ma colère, c’est peut être sur le plan de cette attente que j’ai quelque chose à gérer. Si vous vous penchiez sur cette attente en mettant des mots sur ce que vous voulez que votre conjoint fasse, vous verrez que ça ne sera jamais suffisant pour combler ce manque.

Un manque qui a été là dès le début de ce malaise. Attendre un bébé est une double naissance, naissance d’un petit être mais aussi d’un papa et d’une maman. Tel une période d’adolescence les 9 mois de grossesse est un moment de remise en cause. Une étape à franchir pour accéder au statut de parent. Ce moment de questionnement parfois existentiel, est variable selon les individus, il peut être vécu avec plus ou moins d’intensité.

La naissance du bébé peut être un moment de crise conjugale ou individuelle apparente ou pas, si il y’a eu déni et refoulement de vos ressentis pendant la grossesse.

Reconnaître mes sentiments réels, c’est aussi me donner les moyens d’être plus cohérent dans mes conduites, dans mon positionnement vis à vis d’autrui.

 

 

 

 

 

 

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